Monsanto est-il malfaisant? (Franklin Veaux)

Dans le débat sur les OGM, il est presque impossible de ne pas arriver à un point de la discussion où Monsanto est mentionné, le plus souvent par un anti, dans une utilisation fallacieuse tellement répétée aujourd’hui qu’elle mériterait son propre nom. En fait, elle a reçu son propre nom: l’argumentum ad monsantium. L’idée générale de cet argument est: Monsanto est le diable absolu, prêt à tout pour dominer le monde, quitte à détruire l’humanité. J’exagère à peine. J’ignore complètement d’où vient cette réputation mais je l’ai toujours trouvée douteuse. (EDIT: paragraphe supprimé, explications ici)

Toujours est-il que c’est avec plaisir que j’ai découvert sur Quora la question: « Is Monsanto evil? », ou, en français: « Monsanto est-il malfaisant? ». Enfin, le plaisir venait surtout des réponses car j’y ai trouvé non pas une, mais deux réponses nuancées, argumentées, sourcées, bref, d’une qualité bien supérieure à la position anti-OGM par défaut sur Monsanto.Ce sera donc un post en deux parties: la première ici avec la réponse de Franklin Veaux, traduite, pour une fois non pas par moi, mais par Cédric Limousin, et la seconde dans un post pour les jours à venir.


J’ai longtemps considéré que Monsanto était diabolique.

Sérieusement. Je n’avais jamais été impressionné par les divagations des hystériques anti-OGM; ils sont aussi mal informés et anti-science que les anti-vaccins. Mais j’accrochais quand même à la propagande du genre « Monsanto c’est le maaaaal ». Je considérais cette firme tellement malfaisante que j’ai même voulu bloguer à ce sujet. Mais comme j’aime creuser un sujet en profondeur et citer mes sources dans mes posts de blog, j’ai commencé à faire des recherches sur l’histoire de cette compagnie.

Et j’ai appris que Monsanto n’est pas du tout la compagnie que j’imaginais.

Tout d’abord, je pensais qu’elle était énorme. Elle ne l’est pas. Comparée à d’autres, elle n’est en fait pas si grosse ! Elle est à peu près de la même taille que Whole Foods [NdT: une chaîne de magasins bio]. Elle est plus petite que Starbucks et The Gap. Elle est bien plus petite qu’UPS et 7-11 [NdT: une chaîne de magasins franchisés de proximité]. (1)

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Ensuite, j’ai lu l’histoire de l’entreprise et ai appris que les gens qui parlent de choses comme le rôle de Monsanto dans la fabrication de l’Agent Orange font preuve d’ignorance à propos d’un fait dont j’étais moi-même ignorant alors: il y a 2 Monsanto.

Le premier Monsanto était Monsanto Chemicals, une entreprise qui fabriquait des additifs alimentaires, des produits chimiques industriels et des plastiques. Ce Monsanto n’existe plus. Vers la fin des années 90, il a développé le médicament Celebrex [NdT: médicament contre l’arthrose].(2) Pfizer a racheté ce Monsanto en 2003. (3)

L’autre Monsanto est Monsanto, l’entreprise de semences. En 1996, Monsanto (l’entreprise de chimie) a acheté une entreprise agricole. En 2002, quand Pfizer a racheté Monsanto (la boîte de chimie), ils n’étaient pas intéressés par l’agrobusiness, donc ils ont créé la compagnie agricole Monsanto (les semenciers). (4)(5) Monsanto (les semenciers) était distincte de Monsanto (les chimistes) avec son propre règlement, un conseil de direction différent et une administration différente de Monsanto (chimie). Monsanto (semences) a gardé le nom car ils ont pensé qu’il serait trop cher de le changer. Changer le nom aurait coûté, d’après leurs estimations, $40 000 000. (6)

Je parie qu’ils regrettent leur décision maintenant.

Est-ce que Monsanto (chimie) était néfaste? Ils étaient certainement impitoyables. Beaucoup de chose dont on les accuse ne sont cependant pas forcément vraies – du moins pas de la façon dont les gens le racontent. Par exemple, l’histoire de l’Agent Orange. L’AO n’a pas été inventé par Monsanto (7). Il a été inventé par le Département de la Défense. Le premier fabricant n’était pas Monsanto. C’était Dow Chemical.(8) Quand Dow n’a plus pu le fabriquer assez vite, le gouvernement s’est tourné vers d’autres fournisseurs, comme Hercules, la Diamond Shamrock Corporation, Uniroyal (les fabricants de pneu) Thompson Chemical Company et, oui, Monsanto (chimie). (9) Mais étrangement, seul Monsanto est montré du doigt pour ça, on ne voit jamais de gens boycottant les pneus Uniroyal à cause de l’AO ! Ça m’a semblé bizarre donc j’ai continué à chercher.

Monsanto (chimie) n’était que peu intéressée par l’agrobusiness. Monsanto (chimie) a développé l’herbicide glyphosate en 1970. (10) Le brevet sur le glyphosate a expiré en 2000, 2 ans avant que Pfizer rachète Monsanto (chimie). (11) Pfizer n’était pas intéressé par la fabrication d’herbicide, donc Monsanto (semences) a conservé le business du glyphosate. Ils en font encore mais ce ne sont pas de gros fabricants – comme le brevet a expiré, la plupart des fabricants sont en Chine de nos jours. (12)

Qu’en est-il de Monsanto (semences)? Je continue à voir des tonnes d’histoires sur comment ils sont néfastes, mais quand j’essaye de valider ces histoires, elles ont tendance à se révéler fausses.

Beaucoup de gens craignent les OGM, pour la même raison que beaucoup craignent les vaccins – il y a beaucoup d’intox qui circule. Certaines affirmations (comme « les OGM ne sont pas testés » ou « les OGM causent le cancer ») sont manifestement fausses. Mais cette discussion est hors-sujet pour nous.

Monsanto tire une bonne part de sa mauvaise réputation de ce qu’ils font des OGM et que les gens ont peur des OGM. Beaucoup d’autres entreprises font aussi des OGM, mais Monsanto est particulièrement stigmatisée, même si ce n’est pas la plus grosse des entreprises dans le business des OGM (Syngenta, par exemple, est plus grosse). (13)(14)

Beaucoup de gens n’aiment pas que Monsanto brevette des semences. C’est tout simplement de l’ignorance. Tous les entreprises de semences, y compris des compagnies de semences bio, le font. Une graine n’a pas besoin d’être OGM pour être brevetée. (15) Les premières semences brevetées l’ont été dans les années 1800, bien avant que les OGM n’existent. (16)

Beaucoup de gens n’aiment pas que les agriculteurs ne soient pas autorisés à replanter des semences des cultures OGM. Eh bien, les agriculteurs ne doivent pas non plus resemer les graines brevetées bio ou conventionnelles. Ni celles des hybrides (les graines issues des cultures hybrides n’ont pas tendance à exprimer les traits désirés de manière fiable). (17)(18) Mais j’ai grandi dans une ville agricole et je n’ai jamais rencontré de paysan qui veuille resemer ses propres graines. C’est mauvais pour les affaires. Les semences sont un des aspects les moins coûteux de l’agriculture. (19) Les agriculteurs qui gardent des graines doivent les sécher, les traiter et les stocker. Ceux qui achètent des semences ont la garantie que les grains vont germer; si ce n’est pas le cas, les semenciers les indemniseront !

Des gens disent que Monsanto est malfaisant car ils font des procès à des agriculteurs à cause de contaminations accidentelles de leurs champs. J’ai cherché, mais je n’ai trouvé aucun cas similaire. J’ai trouvé des affaires judiciaires où des agriculteurs ont nié avoir volé des graines et prétendaient que ce devait être une contamination, mais dans tous ces cas, le jury ou le tribunal ont découvert qu’ils mentaient. (20)(21) (Si quelqu’un inspecte votre champ et que 98% des plants qui poussent dessus sont issus d’une variété brevetée, ce n’est pas une contamination accidentelle).

Et certaines des affirmations que je continuais à lire à propos de la malfaisance de Monsanto étaient justes… bizarres. Comme un site web que j’ai trouvé qui dit que les graines recouvertes de néonicotinoïdes de Monsanto tuent les abeilles. Et bien, je veux dire, oui, les néonicotinoïdes peuvent être dangereux pour les abeilles mais… euh…

… cette technologie a été développée par Bayer (22), pas Monsanto ! Bayer est une entreprise complètement différente qui est en compétition avec Monsanto.

Ou l’idée que Monsanto contrôle les réserves de nouriture mondiale (je suis sûr qu’ils adoreraient, mais ils ne contrôlent pas plus de 35% du marché quel que soit le produit qu’ils vendent). (23) Ou que Monsanto a payé tous les scientifiques du monde pour les engager dans une vaste conspiration pour dire que les OGM sont sûrs alors qu’ils ne le sont pas. Franchement, Exxon Mobil est énorme comparé à Monsanto et avec leurs poches aussi profondes, ils ne peuvent malgré tout payer tous les scientifiques du monde pour dire que le réchauffement global n’existe pas! Si Exxon Mobil ne peut pas se payer les scientifiques, comment le pourrait une entreprise qui est plus petite que Starbucks?

Donc, après avoir regardé en détail, j’ai été forcé de changer d’avis et de conclure que Monsanto (semences) n’est pas particulièrement néfaste, du moins pas d’une façon différente des autres entreprises. ConAgra semble en fait plus néfaste, si vous regardez du côté des entreprises de biotechnologies. Monsanto (chimie) avait l’air plus malfaisante et ça tombe bien qu’elle ait été rachetée par Pfizer, qui est certainement malfaisante ! Mais Monsanto (semences) ? Pas tant que ça.

Sources:

[1] Source pour ce graphique: rapports publics annuels pour toutes les firmes listées, 2013.
[2] Monsanto, Pfizer celebrate Celebrex – St. Louis Business Journal
[3] Pfizer: One of the world’s premier biopharmaceutical companies
[4] Crops, Shmops. Pharmacia Spins Off Monsanto
[5] Monsanto-Related Matters for Pfizer (PFE)
[6] Why the Climate Corporation Sold Itself to Monsanto – The New Yorker
[7] Zierler, David, The Invention of Ecocide: Agent Orange, Vietnam, and the Scientists Who Changed the Way We Think About the Vietnam War (2011)
[8] Vietnam Women’s Union Speaks Out Over Dow Chemical Sponsorship of Olympics
[9] Agent Orange
[10] John E. Franz
[11] US Patent Expiry of Roundup Creates Uncertainty in Glyphosates
[12] Research and Markets: Research Report on Global and China Glyphosate Industry, 2013-2017
[13] Genetic Engineering Companies
[14] Syngenta: Key Facts
[15] Understanding Utility Patents and Plant Variety Protection Page on johnnyseeds.com (NB: le lien mène vers un PDF)
[16] Bioethics and Patent Law: The Relaxin Case
[17] Modern hybrid corn seed generally can’t be saved
[18] You Bet Your Garden
[19] Coûts de la production commerciale de maïs: Page on iastate.edu (NB: le lien mène vers un PDF)
[20] Monsanto Canada Inc. v. Schmeiser
[21] BOWMAN v. MONSANTO CO. ET AL Page on supremecourt.gov (NB: le lien mène vers un PDF)
[22] Bayer: 150 Years Old And Still Inventing
[23] Monsanto: International Seeds Of Growth Page on seekingalpha.com (NB: le lien requiert un enregistrement gratuit)


EDIT: Dans l’introduction se trouvait initialement le paragraphe présent:

Ça me paraît pourtant assez simple à comprendre: toute firme qui développe un produit nuisible ferait faillite en un temps record. Le moindre non-événement est monté en gigantesque scandale dès que le sujet est un tant soit peu controversé (et les OGM en font partie), donc j’ose à peine imaginer ce qu’il arriverait d’un véritable événement.

Il a généré quelques commentaires sur le groupe facebook Zététique où j’ai partagé l’article, ainsi que sur la page du post même. Et bien que je pense que l’affirmation en question n’est pas foncièrement fausse, je dois bien reconnaître qu’elle fort maladroitement formulée et je voulais donc apporter des précisions sur ce que je voulais dire exactement.

Au lieu de dire « toute firme qui développe un produit nuisible ferait faillite en un temps record », j’aurais dû sans doute dire quelque chose du genre « toute firme qui tenterait de commercialiser en 2015 un produit dont l’utilisation normale provoque des risques démontrés pour la santé aurait sans doute peu de chance de réussir ».

C’est certainement plus proche de ce que je voulais dire, et ces modifications contiennent quatre éléments importants:

  • D’abord le conditionnel. Et les précautions d’usage. Quand on est dans l’affirmation d’une opinion, il vaut mieux ne pas être trop assertif.
  • L’époque. La philosophie de consommation a énormément évolué depuis quelques dizaines d’années. De nos jours, c’est le principe de précaution qui prévaut. On tente d’établir des moratoires, de créer des interdictions à l’échelle nationale et parfois européennes, on traque le moindre fait divers qui, peut-être, pourrait éventuellement indiquer un potentiel lien entre la consommation d’un produit et un effet sur la santé. Les pseudo-scandales dans ce genre ne manquent pas: les OGM, bien sûr, mais aussi les ondes GSM et WiFi, l’aspartame, les vaccins… La plupart ne sont pas controversés dans la communauté scientifique mais le sont encore dans l’espace public. Et si controverse scientifique il y a, il n’existe aucun moyen d’établir des conclusions puisque c’est précisément l’approche scientifique qui est la seule à pouvoir donner un avis qu’il est généralement raisonnable de suivre. Je ne suis pas convaincu de l’application actuellement systématique et jusqu’au-boutiste du principe de précaution, mais l’idée générale est bien entendu recommandable. Et les instances de régulation doivent toujours continuer à surveiller les produits qui sont mis sur le marché. Elles ont d’ailleurs fait leur boulot quand le scandale sanitaire était réel, comme dans le cas du mediator. On ne peut que regretter les cas où son champ d’action est limité. Je pense notamment à tout ce qui est compléments alimentaires qui échappent aux régulations habituellement faites sur les produits médicamenteux.
    L’autre point important sur cette notion d’époque concerne la situation historique de certains produits comme le tabac. L’industrie du tabac a fait… un tabac à une époque où cette logique de consommation centrée sur le principe de précaution n’existait pas. Ce n’était pas longtemps avant ça qu’on trouvait des rouges à lèvres ou fonds de teint remplis d’isotopes radioactifs. Cette industrie a eu tout le loisir de s’implanter profondément dans les habitudes de consommation à la fois des utilisateurs et du gouvernement. Imaginez un monde où l’industrie du tabac n’existe pas, et une firme se met à vouloir commercialiser des cigarettes. Je doute fortement qu’en 2015, elle arrive à prospérer comme les entreprises actuelles. Regardez les cigarettes électroniques: il y a certainement des choses à critiquer, mais il s’agit d’une alternative réaliste et qui a au moins le mérite d’exister, et qui surtout est largement bénéfique pour les fumeurs qui se débarrasseraient complètement de la cigarette au profit de la cigarette électronique. Ça n’empêche pas de voir fleurir un peu partout des articles sensationnalistes, presque trop heureux de pouvoir annoncer le prochain (pseudo-)scandale sanitaire.
  • L’utilisation normale. C’est une autre façon de parler de l’adage: la dose fait le poison. Prenez n’importe quel produit, aussi innocent soit-il, et vous pouvez en faire un poison si vous l’administrez à suffisamment haute dose. Il ne sert donc à rien de parler de la nocivité en soi d’un produit; ce qui nous intéresse vraiment, c’est la nocivité à des doses auxquelles on est exposé par l’utilisation normale du produit.
  • Le rapport bénéfice/risque. J’aurais pu aller un peu plus loin en reformulant la phrase pour préciser que c’est le rapport risque/bénéfice qui est plus pertinent. Prenez la chimiothérapie: c’est un agent hautement toxique, mais qui est bien utile pour de nombreux patients atteints d’un cancer. Dans certaines situations comme celle-ci, le rapport risque/bénéfice est inférieur à 1 et donc il vaut mieux utiliser le produit en question. Je donne un chiffre mais il est clair que ce rapport risque/bénéfice n’est pas quantifiables, le plus souvent. Les aspects bénéfiques et risqués sont souvent une question de jugement personnel, ce qui explique que certains patients refusent certains traitements.

Je pense avoir un peu mieux expliqué ce que je voulais dire. Je suppose que ça apparaîtra plus raisonnable pour les lecteurs qui avaient soulevé la critique, mais certains diront que je me trompe. Peut-être. Il « suffirait » simplement de trouver des contre-exemples: une firme qui prospère grâce la commercialisation récente (par exemple à partir de 2010) d’un produit dont l’utilisation normale provoque des effets indésirables sur la santé du consommateur, dont la nocivité est scientifiquement avérée, et d’une ampleur trop importante pour contrebalancer un éventuel bénéfice pour le consommateur.

Je serais ravi de pouvoir changer d’avis si des lecteurs pouvaient me contredire.

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45 réflexions sur “Monsanto est-il malfaisant? (Franklin Veaux)

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  3. Moi un article qui cite ces sources et qui ne tombe pas dans la paranoia ambiante ça m’émoustille 🙂
    J’ai été chercheur en physiologie végétale et j’ai pu constater le nombre de mensonges stupides lancés sur cette compagnie, au point de me demander qui gagne à cet acharnement presque honteux…
    Je vois plus haut que vous parliez de l’article de Séralini, noubliez pas que, outre sa démarche malhonnête de publier dans les journaux grands publics avant de public scientifiquement, son article a été rétracté et modifié car entaché d’un très grand nombre d’erreurs voir de mensonges.
    Un autre gros mensonge concernant cette société c’est le hoax concernant les semences suicides que les pauvres agriculteurs doivent racheter chaque années… alors que la technologie n’a jamais mise en place… >_<

    Bonne journée

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  4. Ne pas oubliez que nous et nos médias sont très biaisés par la croyance naturel a priori moins dangereux que synthétique. Pour partir en digression sur un cas indépendant, on peut s’intéresser aux neocotinoïdes qui font le plaisir de nos medias vis à vis de l’Huile de neem (azadirichta indica).

    Les deux ont des effets de pertubateur endochrinien reconnus:
    Pour l’huile de neem (margousier):
    Féminisantes:
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25300506

    Cliquer pour accéder à bumblebee_survival_and_reproduction_impaired_by_pesticide_azadirachtin_even_at_recommended_levels_416na2_en.pdf

    Avortives:
    http://bordercolliemonamour.forumdediscussions.com/t25346-huile-de-margousier-excellent-anti-parasitaires-naturel-et-plus-encore
    Et puis:

    Cliquer pour accéder à 1858.pdf

    Pour les neocotinoïdes je vous laisse trouver les sources, on en a suffisamment parlé (perturbateur endochrinien du même style).

    Pourtant les pouvoirs publiques autorisent en catimini l’un en dépit des recommandations des agences de santé, voir cette QAG et la réponse du ministère (alors que le produit est banni par l’EFSA)
    http://www.senat.fr/questions/base/2014/qSEQ140612234.html

    Alors qu’on appelle sans arrêt à diminuer les expositions des neonicotinoides:
    http://www.lafranceagricole.fr/actualites/neonicotinoides-restrictions-dusage-recommandees-sur-cereales-dhiver-anses-1,0,324693455.html

    On peut s’amuser à faire cet exercice pour tous les intrants (bio ou pas), ne pas oubliez qu’il y a peu on conseillait les mégots de cigarette alors que le sulfate de nicotine (bio) a été interdit en 2008 tellement c’était risqué (vu les produits à risques qu’on autorise).

    Bref attention à ne pas prendre parti à notre insu à une bataille de lobby contre lobby, on pourrait faire cet exercice pour chaque intrant. A mon avis c’est plus une question de:
    * Compromis intrant (chimique ou biologique) vs productivité
    * Bonnes pratiques d’utilisations (inaudible si on commence à affirmer de façon injustifié que c’est génotoxique à la première molécule exposée)
    * Techniques de détections très puissante (on détecte de tout partout) qui contribuent au climat anxiogène déraisonné sur ce genre de sujets.

    C’était my two cents, en espérant ne pas avoir top dit d’énormités.

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  5. Il y a beaucoup à dire, je ne jugerai pas le fond, mais au niveau rhétorique c’est pas la folie. Commençons.
    Premier paragraphe, premier effet rhétorique : commencer par dire « avant je pensais la thèse inverse de celle que je vais défendre, mais maintenant j’ai ouvert les yeux » est un procédé bien connu. Pas ouvertement malhonnête certes, mais ça n’augure pas que du bon.

    1] Comparer la taille de Monsanto à d’autres entreprises au hasard n’a pas tellement de sens, ce qu’il faut c’est comparer à d’autres entreprises du secteur.

    2] Dire qu’il y a deux Monsanto est un raccourci au mieux maladroit au pire un fieffé mensonge. Ce n’est pas parce qu’une entreprise change de secteur d’activité ou que certaines de ses filiales sont rachetées ou qu’elle change de propriétaire qu’elle n’est plus la même. Les entreprises évoluent, quand Google sortira sa voiture et imaginons qu’ils ralentissent fortement tout ce qui est informatique (imaginons), oui il y aura un changement de stratégie mais pour autant ça sera la même entreprise. Par exemple Samsung avant était surtout une entreprise de BTP, ça a en partie changé. Est-ce la même entreprise ? Bah oui.
    Tel que présenté dans l’article, on dirait que, tiens, quel hasard, deux entreprises qui n’ont absolument aucun rapport entre elles ont le même nom, comme Apple (Beatles) et Apple (MacIntosh). C’est faux. Je ne m’avance pas sur savoir si c’est de la mauvaise foi ou de l’ignorance, mais un rapide passage sur Wikipédia explique assez bien l’espèce d’imbroglio que sont les fusions/rachats de filiales de Monsanto.

    3] Glisser des petits trucs genre « dire que les OGM causent le cancer est faux, mais ce n’est pas le sujet » est aussi un procédé rhétorique à la limite de la malhonnêteté : cela permet de placer son affirmation mais ça empêche quiconque de répondre dessus. Je ne juge pas de la validité de l’affirmation de l’auteur mais je constate que c’est pas l’honnêteté qui étouffe sa rhétorique.

    4] Dire « oui Monsanto brevette des semences, mais d’autres le font » est assez malhonnête aussi. Encore une fois, je ne me prononce pas sur la question de la brevetabilité du vivant, mais l’argument du « oui mais d’autres le font aussi » c’est un mauvais argument depuis environ la moyenne section de maternelle.

    5] Argument similaire du précédent : « ok Monsanto est un peu néfaste, mais c’est pas pire que d’autres ». Cimer l’argument en carton. Je détaillerai même pas, sur une page sceptique, je pense que tout le monde comprend pourquoi.

    En conclusion : ce que l’auteur ne comprend pas ou feint de ne pas comprendre c’est que Monsanto est un symbole. Peu importe ce qu’il fait réellement ou sa place réelle dans l’agriculture, c’est le symbole, avec McDo ou Coca-Cola par exemple, de tout ce que certains n’aiment pas. J’ai toujours pensé que se battre contre des symboles n’était pas très efficace mais le fait est que c’est plutôt mobilisateur. On peut le regretter mais c’est la réalité. Quand on dit Monsanto, ou McDo, il ne faut pas comprendre l’entreprise précise de ce nom, mais tout le secteur agro-industrielle, où la question financière passe avant la question humaine ou écologique. C’est le principe du capitalisme certes, mais cela semble encore plus violent que pour une boite d’informatique par exemple.
    Après sur le fond, je pense en effet que Monsanto n’est pas pire qu’une autre. Mais faut pas déconner : ça reste une entreprise, dans une société capitaliste, donc avec comme unique objectif de gagner plus d’argent, avec tout ce que cela peut impliquer.

    Conclusion plus générale (avec racontage de vie, ça devient HS, pas obligés de lire) : j’en viens de plus en plus à me demander si le scepticisme utilise une méthode efficace. En effet, il tend à montrer à des gens qui croient des choses fausses que celles-ci sont fausses. Mais sans jamais se poser la question de savoir quelles sont les causes de ces croyances et si ça serait pas plus efficace de combattre ces causes plutôt que leurs effets. M’enfin c’est une question plus générale, ptét pas le bon endroit pour la poser, je sais pas.

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    • 1] L’idée est avant tout de relativiser la puissance de Monsanto, que certains surestiment largement. Par ailleurs Monsanto est comparé à ExxonMobil, et pas pour rien. La théorie fréquemment utilisée selon laquelle Monsanto achèterai se consensus scientifique ne fait pas sens, au regard de ces données. Même ExxonMobil (qui aurait essayé) n’arrive pas à le faire, malgré des bénéfices très largement supérieurs à ceux de Monsanto. Big Oil, ce sont des bénéfices plus de 40 fois supérieurs à ceux de Monsanto. Pourtant, la thèse du réchauffement climatique anthropogénique fait consensus.

      2] Deux gros problèmes dans votre argumentation.
      D’une part, vous n’avez manifestement pas compris le propos de l’article et la page Wikipédia que vous évoqués. Vous dites : « Ce n’est pas parce qu’une entreprise change de secteur d’activité ou que certaines de ses filiales sont rachetées ou qu’elle change de propriétaire qu’elle n’est plus la même. » Or passer de Monsanto chimie à Monsanto agro n’est pas du tout un « changement de secteur ». Monsanto a racheté des filiales agro, puis les a abandonné en fusionnant avec Pharmacia & Upjohn, en leur laissant le nom « Monsanto » (et certaines responsabilité légales). Ce n’est pas du tout comme si Monsanto avait créé de lui même une filiale agro puis s’en était séparer. Ainsi, justement, l’idée de constance que vous soutenez soutiendrait plutôt une indépendance de la filiale agro, rachetée puis abandonnée.
      D’autre part, votre raisonnement repose sur le biais d’agenciticité, selon le terme développé par Michael Shermer. L’idée de constance d’une entreprise à si long terme nécessite de lui associer une volonté plus ou moins propre. Or l’entreprise est une somme d’homme, la gérant, et se remplaçant au fur et a mesure du temps. Il n’y a ainsi aucune base pour affirmer une persistance des volontés managériales.

      3] Là vous vous permettez d’affirmer explicitement une notion de malhonnêteté. Évitons donc de juger des volontés sans les éléments disponibles. Et en quoi cela serait-il malhonnête ?
      C’est une remarque utile affairant au sujet traité, et sa présence est donc tout à fait justifiée. Et il n’y a pas de raison particulière de la développer plus ici. Si le lecteur est en désaccord avec la prémisse, il pourra toujours demander justification ou ignorer et la prémisse, et ce qui en découle (en savoir, en fait, pas grand chose dans le raisonnement produit).
      (Et vous pouvez, je pense, pourquoi elle n’est pas plus développer : un tel développement d’une part dériverait de sujet principale et ne serait utile qu’aux personnes doutant de cette affirmation, d’autre part serait particulièrement large et impacterait la clarté de l’argumentation quant au sujet original.)

      4] Bien sûr, le fait que Monsanto ne soit pas seul à « breveter le vivant » ne prouve en rien que c’est une pratique bien. Toutefois, la remarque trouve son sens dans le contexte concerné. Lorsque Monsanto est attaqué sur la base des brevets, cette attaque se fait implicitement ou explicitement en comparaison à d’autres semenciers.
      Prenons la critique « Monsanto brevette le vivant ». Deux possibilité existent : soit l’on ne suppose pas que c’est relativement spécifique à des entreprises par Monsanto, et dans ce cas là l’argument ne saurait être un argument contre Monsanto mais un argument contre des pratiques économique etc ; soit l’on suppose que c’est relativement spécifique à des entreprises par Monsanto, et c’est dans ce cas faux comme l’explique l’article.
      On lit d’ailleurs, explicitement, des argumentations telles « Les OGM sont brevetés, le bio non ». (On me l’a ressorti hier.) C’est faux.

      5] Encore une fois, l’article porte sur la diabolisation de Monsanto et ce qu’elle porte d’idées reçues. En aucun cas, il s’agit de dire que « Monsanto est bon ».
      Les conclusions sont seulement : « Monsanto (semences) n’est pas particulièrement néfaste, du moins pas d’une façon différente des autres entreprises. ConAgra semble en fait plus néfaste, si vous regardez du côté des entreprises de biotechnologies. Monsanto (chimie) avait l’air plus malfaisante et ça tombe bien qu’elle ait été rachetée par Pfizer, qui est certainement malfaisante ! Mais Monsanto (semences) ? Pas tant que ça. »
      Ce sont des conclusions. Votre point 5 ne fait donc aucun sens. Si vous lisez là un argument, c’est donc que votre lecture déforme les propos tenus, en supposant que l’article démontrerait quelque chose d’autre.

      Quant à votre conclusion : effectivement Monsanto est un symbole, et c’est la source de la mystification à son sujet. C’est parce qu’il est érigé en symbole du « capitalisme machiavélique » qu’il est ainsi attaqué.
      Mais dire que l’auteur ne le comprend pas est une grave erreur, fondée sur une déformation de son propos ou de ses attentions. La question est : « Monsanto: Is Monsanto evil? », ni plus, ni moins. Et l’auteur se concentre sur cette question, donc sur Monsanto lui-même (et non ce qu’il représente). Il répond précisément à la question.
      Et il ne dit pas que Monsanto est bien, ou que ce qu’il représente est bien.

      Par ailleurs, j’arriverai que le symbole que représente Monsanto est contre-productif. En effet, il focalise les forces et les réflexions contre Monsanto, et efface aux yeux de beaucoup les interrogations sur l’ensemble du système des semenciers, des biotechnologies, des législations.
      Les gens demandent des lois contre Monsanto, pas des lois pour mieux encadrer de telles activités !
      C’est un comble, et c’est un réel soucis. Si l’on veut que les questions qui comptent ici soient réellement abordées, il faut donc mettre fin à cette diabolisation abusive Monsanto pour qu’il ne soit plus une privilégiée qui dérivent les personnes des vraies questions.

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  7. Excellent article, très intéressant.
    En revanche, le point sur le poids financier de l’entreprise, l’argumentaire – ou plutôt les données – nécessite une petite correction. Le fait est que ce qui est considéré par l’auteur original est le revenu pur des ventes (« annual revenue »). À ce dernier, il faut d’abord soustraire le coût des marchandises pour obtenir le bénéfice fait sur les ventes elles-mêmes (« gross income »). Si on vent beaucoup avec des marges ridicules, on peut avoir un « annual revenue » énorme et un petit « gross income ». Ensuite, les salaires et frais divers doivent aussi être soustraits, pour obtenir le bénéfice net (« net income »). Les gross et net incomes sont sûrement bien plus pertinents ici. (« Gross » est pertinent parce que l’on pourra supposer que les pots de vins fasse partis des frais divers inclus dans le calcul du « net income »).

    J’ai donc compilé les diverses données pour de nombreuses entreprises, de 2011 à 2014 (parce qu’une entreprise peut avoir des hauts et ds bas en plus : une année n’est pas forcément représentative). Les graphiques en questions sont disponibles ici :
    Revenue : https://lebunkerd.files.wordpress.com/2015/09/revenue1.jpg
    Gross income : https://lebunkerd.files.wordpress.com/2015/09/grossincome1.jpg
    Net income : https://lebunkerd.files.wordpress.com/2015/09/netincome1.jpg

    J’ai inclus au passage quelques entreprises supplémentaires (et ôté d’autres). J’ai notamment élargi la gamme « Big Oil » en ajoutant à ExxonMobil BP, Shell et Chevron. Toutes écrasent Monsanto. J’ai aussi trouvé intéressant d’ajouter Philip Morris International, géant de l’industrie du tabac, finalement incapable de cacher la nocivité de la cigarette.

    Mes chiffres bruts sont :

    Sales/Revenue :
    2011 2012 2013 2014 2011
    Amazon 48.08 61.09 74.45 88.99 10.79
    Whole Foods Market 10.11 11.7 12.92 14.19 3.54
    Gap 14.66 14.55 15.65 16.15 5.92
    Starbucks 11.7 13.3 14.89 16.45 2.16
    Facebook 3.71 5.09 7.87 12.47 2.85
    Publix Supermarkets 27.18 27.71 29.15 30.8 7.66
    FedEx 39.3 42.68 44.29 45.57 7.79
    Ebay 11.68 14.03 16.05 17.94 7.95
    Texas Instrument 13.74 12.83 12.21 13.05 6.77
    Monsanto 11.83 13.5 14.87 15.85 6.1
    Nike 20.89 24.12 25.33 27.79 9.42
    Target 67.39 69.87 73.3 71.28 18.72
    Home Depot 68 70.4 74.75 78.81 21.69
    General Motors 150.28 152.26 155.43 155.93 19.11
    Philip Morris International 31.11 31.31 30.9 29.65 20.3
    Coca-Cola 46.77 48.07 46.7 45.93 28.61
    Ford Motor Company 136.27 133.56 146.92 144.08 24.9
    Pfizer 65.26 54.66 51.58 49.61 46.44
    BP 234.25 237.14 242.55 214.73 33.76
    Google 37.86 49.96 59.73 65.83 26.67
    Shell 293.29 294.29 288.68 255.75 37.23
    Microsoft 69.95 73.75 77.65 86.73 54.37
    Samsung 165 201.1 228.69 206.21
    Chevron 236.54 222.63 211.77 191.76 50.83
    Apple 108.6 155.97 170.87 182.35 44.52
    ExxonMobil 437.64 428.38 393.72 364.76 113.17

    Gross Income :
    2011 2012 2013 2014
    Amazon 10.79 14.29 19.82 25.11
    Whole Foods Market 3.54 4.16 4.63 5.04
    Gap 5.92 5.32 6.17 6.23
    Starbucks 2.16 2.59 3.18 3.82
    Facebook 2.85 3.73 6.11 10.28
    Publix Supermarkets 7.66 7.8 8.21 8.57
    FedEx 7.79 8.71 8.88 9.37
    Ebay 7.95 9.48 10.7 11.94
    Texas Instrument 6.77 6.37 6.36 7.11
    Monsanto 6.1 7.02 7.55 8.59
    Nike 9.42 10.5 10.93 12.44
    Target 18.72 19.43 20.12 19.24
    Home Depot 21.69 22.69 24.27 25.76
    General Motors 19.11 17.01 19.18 14.77
    Philip Morris International 20.3 20.9 20.47 19.12
    Coca-Cola 28.61 29.15 28.36 28.01
    Ford Motor Company 24.9 23.54 25.42 24.54
    Pfizer 46.44 40.02 37.63 36.3
    BP 33.76 22.5 24.96 15.39
    Google 26.67 29.45 33.91 40.52
    Shell 37.23 33.94 30.27 24.72
    Microsoft 54.37 56.22 57.41 59.8
    Samsung 51.48 72.82 89.02 75.74
    Chevron 50.83 44.18 36.48 28.04
    Apple 44.52 68.06 63.63 70.38
    ExxonMobil 113.17 106.98 89.88 78.97

    Net Income :
    2011 2012 2013 2014
    Amazon 0.631 0.039 0.247 0.241
    Whole Foods Market 0.34261 0.46567 0.551 0.579
    Gap 1.2 0.833 1.14 1.28
    Starbucks 1.25 1.38 0.0083 2.07
    Facebook 0.668 0.032 1.49 2.93
    Publix Supermarkets 1.49 1.55 1.65 1.74
    FedEx 1.45 2.03 1.56 2.09
    Ebay 3.23 2.61 2.86 0.046
    Texas Instrument 2.2 1.73 2.13 2.78
    Monsanto 1.61 2.04 2.47 2.73
    Nike 2.13 2.22 2.46 2.69
    Target 2.92 2.93 3 2.69
    Home Depot 3.34 3.88 4.54 5.39
    General Motors 9.19 6.19 5.35 3.95
    Philip Morris International 8.54 8.75 8.53 7.46
    Coca-Cola 8.58 9.02 8.58 7.1
    Ford Motor Company 20.21 5.67 7.16 3.19
    Pfizer 8.36 8.99 11.38 9.09
    BP 16.03 6.95 15 2.3
    Google 9.74 10.79 12.21 13.93
    Shell 19.29 16.86 10.47 9.03
    Microsoft 23.15 16.98 21.86 22.07
    Samsung 13.36 23.19 29.82 23.08
    Chevron 26.9 26.18 21.42 19.24
    Apple 25.92 41.73 37.04 39.51
    ExxonMobil 41.06 44.88 32.58 32.52

    sources : secure.marketwatch.com

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  8. Pingback: Mise au Point sur Monsanto ou mise au pilori?

  9. Il y a un peu de tout…

    Tres belle explication incompréhensible (et/ou fausse) de monsanto Chimie/ semence…
    Au final c’est assez simple:
    – Monsanto fait de la chimie (agent orange, toundup…)
    – puis se met à faire des semences GM (début années 80)
    – différentes fusion acquisitions et finalement se sépare de la pharmaceutique (2002).
    Au final, Monsanto c’est bien à la fois de la chimie et de la génétique
    (source Monsanto: http://www.monsanto.com/global/fr/qui-sommes-nous/pages/l-histoire-de-monsanto.aspx)
    Donc Monsanto, et ses risques (a chacun d’en juger) ce sont:
    – Agent Orange (merci de l’éclaircissement à ce sujet)
    – Ogm
    – Round up
    – le PCB (tiens, oublié celui ci..)
    …?

    L’agent Orange: il ne l’ont pas développé, mais on bien profité économiquement de sa fabrication. « On nous a forcé! » (certes…(et encore) mais vous lui devez vos millions..)
    Ils ont tout de meme été condamnés à verser des dommages & interets avec les autres producteurs (http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/07/12/agent-orange-au-vietnam-monsanto-condamne_3446967_3216.html)
    (et les études scientifiques biaisées… http://www.mindfully.org/Pesticide/Monsanto-Coverup-Dioxin-USEPA15nov90.htm)

    Les Ogm. (et donc sans rentrer dans le débat bénéfice [financier]/ risque [pour les générations futures])
    Il y a peu de procès… Etonnant de lire que la majorité des poursuites ne se terminent pas en procès mais en règlement amiable. Quid de David contre Goliath? On te propose de te pourrir la vie pendant 10 ans avec une armée d’avocats, ou alors tu « avoues » et on oublie.. je comprends que certains achètent leur tranquillité..
    mais tout de même http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/7414/usa-monsanto-fait-payer-des-amendes-aux-agriculteurs-bio
    Non ils ne payent pas TOUS les scientifique du monde.. Merci de la présentation absurde et ce… surement de manière volontaire. Par contre, ils ne se gênent pourtant pas pour en payer un certain nombre et leur donner les moyens de se faire entendre.

    Round up et autres glyphosate.. le brevet et tombé dans le public certes, mais il vient bien de Monsanto et est toujours utilisé. Pour sa dangerosité (http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/04/03/01008-20150403ARTFIG00365-herbicide-severe-mise-en-garde-contre-le-glyphosate.php). Et a la limite, ce ne serait pas LE pire produit au monde, je pense qu’on ne peut pas nier sont innocuité. Toute la stratégie de com’ (le chien qui creuse etc…) et là largement criminelle.
    http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/04/03/01008-20150403ARTFIG00365-herbicide-severe-mise-en-garde-contre-le-glyphosate.php

    PCB
    Production de de merveilleux produit.. Dont on connait les conséquences désastreuses, mais Monsanto le savait depuis des décennies (http://www.theguardian.com/environment/2007/feb/12/uknews.pollution1)
    (et les études scientifiques biaisées… http://www.mindfully.org/Pesticide/Monsanto-Coverup-Dioxin-USEPA15nov90.htm)

    Au final, j’ai le même conclusion que toi : Monsanto n’est pas LE Diable… Mais bien l’un d’entre eux..

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    • Intéressant points mais tout même je me donne le droit de commenter:

      Sur l’agent Orange: Le gouvernement américain est pour moi le seul et l’ultime responsable des conséquences. Il a utilisé l’agent orange comme arme de guerre pour détruire la végétation et affamer la population. Monsanto & CO peut, au pire, être vu comme un fabriquant d’arme dans cet affaire. Le gouvernement était au courant de la mauvaise qualité de production qui a entrainé un contamination à la dioxine.

      Pour les procès Monsanto ne semble que les utiliser à des fins de protection intellectuelle de leur invention. Comme n’importe quel autre entreprise le ferais. L’exemple de Percy Schmeiser est souvent cité comme le David contre Goliath dans une affaire de « contamination ».
      Un peut de recherche montre que Percy Schmeiser a volontairement contaminé ses champs afin d’obtenir du Colza avec 98% de gènes RoundUp ready (il a confessé cela au procès) dans le but de vendre sa production de graines tout en ayant jamais signé de contrat avec Monsanto. Monsanto reverse tout gain de leur procès à des associations de bienfaisance régionales: http://rationalwiki.org/wiki/Percy_Schmeiser

      Le dernier rapport sur le Glyphosate est certes inquiétant mais il ne faut pas oublier que ce le rapport du CIRC est composé d’un nombre réduit d’études et que l’on parle des dangers occupationnel (agriculteurs) pas des consommateurs. Et encore « probablement carcinogène » est pas bien fort vu que le bacon est classé comme « carcinogène ». En gros la dangerosité de cette substance est pour l’heure actuelle peut supporter par la science. Cela pourrais changer évidemment mais pour l’instant c’est peu convainquant.

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    • Bonjour,

      Pour le rapport du glyphosate, si vous vous penchez sur le monograme de l’IARC qui délivre cette délibération, c’est très fortement sur la base d’une étude qui alerte sur le niveau d’exposition que la cancérogénicité a été escaladée.

      Cliquer pour accéder à mono112-09.pdf

      De plus cancérigène 2A veut dire ce que ça veut dire, c’est à dire rien d’avéré pour l’homme, et la liste impressionnante permet de relativiser:
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_canc%C3%A9rog%C3%A8nes_du_groupe_2A_du_CIRC
      (en particulier le Maté, boisson traditionnelle, consommée quotidiennement dans certaines régions très sympathique du monde)

      Si on passe à la catégorie 2B (avant l’alerte sur l’exposition, basée juste sur le danger du produit en lui même) on arrive à l’Aloe Vera, le Gingko Biloba, le formaldéhyde (produit par notre métabolisme, si on combine ça aux théories d’effets sans seuils…)

      Cliquer pour accéder à mono108-03.pdf

      Cliquer pour accéder à mono108-01.pdf

      Ces classifications sont des principes de précautions qui compilent des études existantes, ne sont en aucun cas des études scientifiques.
      Donc le titre du Figaro est mensonger « Une étude scientifique qualifie l’herbicide de Monsanto de produit dangereux pour la santé. »

      De plus il faudrait comparer aux effets des méthodes alternatives: bouillie bordelaise (cuivre dans le sol), labour (que ne retiens pas l’agriculture de conservation à cause de ses effets sur l’assèchement des sols)
      http://agriculture-de-conservation.com/Evaluation-des-impacts.html

      Digression

      On peut aussi s’amuser à rechercher le potentiel nocif des produits utilisés dans l’industrie « biologique », pour constater que plus généralement ces médiatisations découlent de la croyance naturel = meilleur pour la santé. Parfois un produit synthétique qui cherche à copier une molécule naturelle (pour des questions de coûts, donc de ressources) a les mêmes effets positifs et négatifs.

      Exemple des neocotinoïdes et de l’alternative biologique l’azadirachta indica (huile de neem) qui provoquent tous les deux les mêmes effets perturbateurs endochriniens, le dernier ayant même été interdit par l’EFSA mais utilisé à titre dérogatoire en 2014 (comme quoi le lobbyisme n’est pas forcément là où on croit)
      http://www.senat.fr/questions/base/2014/qSEQ140612234.html

      (Avis perso: on a rien sans rien, si on veut avoir du rendement suffisant pou garder notre modèle de société, dans tous les cas il faut des intrants)

      Pour les dangers des neocotinoïdes je pense que vous trouverez, pour l’azadirachta:
      http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/1858
      http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25300506

      On peut s’amuser à ce petit jeu avec tous les intrants, vu la puissance des techniques de détection, on trouve énormément d’association (juste ou pas).

      Ne pas oublier que ce sont des batailles de lobbys (« OGM/Chimie » vs « Bio ») même si à long terme on aura sûrement un mélange d’un peu de tout ça pour mitiger les risques (avis personnel)

      Bref il faut prendre garde à pas prendre en compte uniquement certaines études scientifiques (biais de sélection) et se méfier de la médiatisation, bien souvent qui sert des intérêts (en bien ou en mal), de manière systémique/naïve (on est très conditionné à détester certains domaines) pas forcément de façon volontaire (Razoir de Hanlon).

      Je prends pas souvent le temps d’exprimer ma pensée en plus de 140 caractères, j’espère n’avoir pas trop cédé à la facilité / énormité.

      Cordialement

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  10. Pingback: Nouvelle séquence pour les anti-OGM

  11. « Les premières semences brevetées l’ont été dans les années 1800, bien avant que les OGM n’existent. (16) »
    Très faux. Ça fait probablement référence à cette phrase :
    « Back in 1873 Louis Pasteur received a patent on isolated yeast, a living organism. »

    Cliquer pour accéder à Out%20of%20Hand.FullReport.pdf

    C’est pas tout d’avoir tout plein de source dans un texte, il faut aussi les lires. Et il y a un fond de mépris dans le ton de cet article qui me fait froncer les sourcils, non sans rappeler le sujet initiateur de ce texte:
    « Sérieusement. Je n’avais jamais été impressionné par les divagations des hystériques anti-OGM; ils sont aussi mal informés et anti-science que les anti-vaccins. »

    Bref, c’est très bien de vouloir nuancer les choses mais ça nécessite plus d’effort d’objectivité que ça.

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    • Ce n’est pas « très » faux, mais ce n’est pas correct non plus. 1873 fait bien référence à l’année du brevet de Pasteur sur la levure, qui est apparemment le premier brevet sur un organisme vivant.
      Les premières tentatives de loi sur la brevetabilité du vivant existeront à partir de 1906, aux USA, mais échoueront. Ce n’est qu’en 1930 qu’apparaîtra le Plant Patent Act qui permet de breveter les plantes. C’est tout de même plus de 40 avant les techniques modernes d’OGM.

      L’argument général est donc correct, mais il est vrai que la source qu’a choisie l’auteur n’est pas la plus appropriée. À mon avis, il a voulu montrer que la question sur la brevetabilité du vivant est bien plus ancienne qu’on ne croit.

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  12. Ayant vu quelques documentaires (bien ou pas doncumentés), je me posais la question suivante: Est t’il vrai que de nombreux suicides d’agriculteurs indiens sont causés par leur alliance par contrat avec Monsanto qui leur fournit des graines ainsi que les pesticides qui vont avec et qui détruisent les récoltes?

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  13. Mon commentaire sera simple car j’ai une petite memoire qui me fait vite oublier mes sources et donc mes idées se mélangent. Cependant restait dans mon esprit l’image de Monsanto qui obligerait des agriculteurs indiens, ayant signer un contrat avec eux, à utiliser leur pesticide (le round Up est ce bien Monsanto?). Le résultat de « l’enquête » du journaliste montrait que les récoltes étaient détruites par ces même pesticides et que les agriculteurs étant obligés de racheter les même semences (et donc encore les même pesticides) se retrouvaient dans un cercle vicieux qui poussait beaucoup d’entre eux au suicide. Avez vous déjà entendu cette histoire? Si oui qu’en savez vous?

    Merci en tous cas pour cet article, il est toujours bon de pouvoir nuancer ces propos sur n’importe quel sujet.

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  14. « Monsanto (chimie) avait l’air plus malfaisante et ça tombe bien qu’elle ait été rachetée par Pfizer, qui est certainement malfaisante ! Mais Monsanto (semences) ? Pas tant que ça. »
    « Pas tant que ça ? » C’est pas très précis tout ça… 🙂

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  15. Même si Monsanto n’est pas effectivement aussi important (en quoi d’ailleurs ? en valeur financière, en nombre de salariés ? bref peu importe), il est de toute façon influent sur des choses qui vont exactement à l’inverse du chemin à prendre aujourd’hui pour sauver notre espèce et notre environnement ! Donc à partir de là je m’en contrefiche qu’ils soient stigmatisés de façon exagérée, du moment que tout n’est pas complètement faux ! On en est à un point ou n’importe quel produit/société qui a une action néfaste dans le domaine de l’environnement doit être combattu et c’est le cas de Monsanto ! Quitte à ce que les moyens déployés contre, soient démesurés ! Car l’important est le message qui va être véhiculé ! Ensuite les consciences s’éveillent et on finira ainsi par empêcher tous les autres (plus gros ou moins gros) de sévir de façon aussi épouvantable sur notre environnement et sur notre santé. Donc c’est bien de rectifier les erreurs mais là c’est déplacé et l’urgence ne permet pas les nuances. De toute façon on se doute bien que tout n’est pas vrai sur ce qui est dit sur ce genre de firme et qu’à un certain moment ça devient déformé, mais ce problème est largement inférieur à celui posé par l’attitude de ces mêmes firmes, donc: pas de détails, il faut arrêter tout ça, et prendre une route plus raisonnable, un point c’est tout ! 🙂

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    • Euh…ce ne sont pas des détails qui sont rectifiés, ici. Les erreurs et la désinformations des militant anti-OGM sont si nombreuses et importantes qu’on se rend compte qu’en réalité, ils se trompent complètement de cible en s’en prenant à Monsanto et aux biotechnologies! L’urgence a vraiment bon dos pour justifier du grand n’importe quoi anticapitaliste sous des prétextes vaguement écologiques! Pire, avec cette propagande, ces mouvements décrédibilisent l’écologie auprès de tous ceux pour qui la réalité compte et qui s’orientent en fonction des faits, pas de slogans creux.

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  16. Pingback: Is Monsanto Evil ? Partie 2 – Réflexions | Sceptom

  17. Voici d’où je tiens mes informations sommaires à propos de Monsanto. https://www.youtube.com/watch?v=8gJn4EhlsY0
    Concernant les origines de l’entreprise, beaucoup d’entreprises enjolivent après coup l’histoire de leur création ou certains aspects du passé qui dérangent (cf Coca-Cola) .

    Sinon, pour revenir sur ta réflexion concernant la dangerosité d’un produit qui l’empêcherait d’être commercialisé, je pense que tu te trompes. Un minimum de bon sens suffit à comprendre pourquoi de la nourriture transformée dans une usine et emballée dans du plastique est néfaste pour la santé comme pour l’environnement, pourtant c’est là la principale source d’alimentation d’une majorité d’occidentaux. Les produits laitiers par exemple, sont extrêmement néfastes pour l’homme, pourtant les autorités en recommandent toujours la consommation (sans parler des briques de lait à l’école).
    Pour moi, le problème qui se dégage de tout ça, c’est que l’on a d’un côté des industriels peu scrupuleux qui abîment la terre et notre santé par appât du gain et de l’autre côté des gens qui raffolent de théories de manipulation mondiale. Mais entre les deux, on a la masse inculte qui ne voit pas où est le mal dans une plante dont les gênes ont été croisés avec ceux d’animaux, ou de manger un aliment dont la liste d’ingrédient ressemble plus au tableau périodique des éléments.
    C’est en ça que Monsanto est néfaste, elle propose un mode d’alimentation tout sauf naturel (en plus d’être imbécile, vu les rendements qu’offrent la biodynamie) et finira par détruire l’agriculture traditionnelle.
    C’est très louable de vouloir déjouer les affirmations douteuses, mais à l’heure actuelle je pense que gens modérés, gens incultes et fous à lier devraient utiliser leur énergie ensemble contre les entreprises qui nous asservissent. Je suis désolé pour l’absence de sources mais je pense que la plus part de mes arguments font appel à du bon sens (le lait de vache c’est pour les veaux) et puis entre les scientifiques payés par des lobbys et les pseudo-scientifiques on ne s’y retrouve plus.

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    • Le problème, c’est que justement, le simple bon sens ne suffit pas, et ne compense surtout pas l’absence de connaissance sur un sujet; si, par exemple, le lait n’est pas digérable par une partie de la population mondiale, notamment asiatique; ce n’est pas le cas de la majorité des européens qui sont porteurs d’une ancienne mutation empêchant l’inactivation d’un gène impliqué dans la digestion du lait et normalement inactivé lors du sevrage; ce qui fait que ces individus, sont justement parfaitement capables de digérer le lait lorsqu’ils sont adultes; d’ailleurs, si ça n’était pas le cas, comment la consommation du lait en Europe se serait-elle développée au point où elle est actuellement; cela fait des siècles que le lait est consommé sur le continent sans que le moindre effet toxique notable ait été rapporté; sauf évidemment depuis quelques années, du fait de certains milieux dont les opinions idéologiques les amènent à manipuler les faits pour les plier à leurs idées.

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  18. à rajouter sur la liste des produits dont la dangerosité est prouvée mais qui sont commercialisés l’action de marketing des marques d’alcool visant spécifiquement le public adolescent.

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  19. Merci pour cet article très intéressant et sourcé, c’est très précieux! Dommage qu’en introduction un des premiers arguments avancés ne soit pas très rationnel
    -« toute firme qui développe un produit nuisible ferait faillite en un temps record »…hello philipp morris, hello coupe faim, hello etc…. Cela peut rebuter à la lecture de la suite pourtant très informative.

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    • J’ai eu ce même commentaire sur Facebook (peut-être de la même personne d’ailleurs?). Je pense honnêtement que la philosophie de consommation a énormément changé en un siècle, et le business du tabac prospère pour des raisons historiques. Si la cigarette n’existait pas et devait être commercialisée aujourd’hui, je doute que le succès soit le même.
      On voit bien les pseudo-scandales qui existent sur des produits pourtant considérés comme non-nocifs. Et la pression des consommateurs à la Food Babe qui arrivent à faire retirer des produits complètement banals.
      Je connais pas le cas des coupe-faim. Existe-t-il des produits dont la nocivité est prouvée scientifiquement mais qui ont réussi à être commercialisé récemment (càd dans les 10 dernières années max)?

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      • ah non ce n’était pas moi sur facebook, j’évite les doublons 🙂 Les coupes faims sont apparus fin des années 30 et interdits de commercialisation à la fin des années 90, cependant ils se vendent encore sur internet. Je n’ai pas connaissance de produits dont la nocivité est prouvée scientifiquement qui ont été commercialisés récemment mais cela est-il possible de prouver/se rendre compte aussi vite la nocivité d’un produit? Sinon pour des produits dont la nocivité était suspectée depuis des années mais qui ont mis du temps à être retirer du marché on peut déjà citer le médiator. Et il existe actuellement d’autres traitements commercialisés dont les bénéfices/ risques sont discutables pour les patient(es), comme le roaccutane.

        sur les coupe faim:
        http://theness.com/neurologicablog/index.php/recent-death-from-diet-supplement/

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          • Peut-être faut-il se questionner: pourquoi autant de buzz sur des molécules dont on suspectes quelques cas, alors que dans le cas du tabac dont les dizaines de milliers de mort son avérés (actif et passif), la méfiance est du côté des techniques de réduction de risques (cigarette électronique).

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        • C’est probablement le point faible de ma position: quid des produits dont l’effet est néfaste mais lent donc difficile à détecter tout de suite? Je ne sais pas… C’est peut-être là que sont les contre-exemples.
          L’exemple du médiator ne me contredit pas vraiment, puisque, de fait, il a été retiré du marché. Si Servier avait été alors une start-up, elle aurait coulé aussitôt après.

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          • Il y a aussi l’amiante. Comme le médiator, il a été retirer mais il aura fallut des dizaines d’années de combat de gens qu’on prenait pour des fous. Et c’est le cas pour beaucoup de produits retirés du marché (ou qui devraient être retirer du marché). Je souhaite bonne chance au combattant pour cela. Ce n’est pas toujours facile d’être considéré comme un fou.
            (désolé du double post, sur l’ancien, j’ai oublier de cliquer sur « répondre » et il s’agit bien sure d’une réponse au post de Sceptom du 28/05)

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          • « Il y a aussi l’amiante. Comme le médiator, il a été retirer mais il aura fallut des dizaines d’années de combat de gens qu’on prenait pour des fous. »
            Très mauvais exemple, il suffit de voir qu’il y a eu très tôt un consensus scientifique sur les effets de l’amiante :
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Scandale_de_l'amiante#Chronologie_de_la_connaissance_des_risques_de_l.27amiante_en_France

            Je ne trouve pas le biais qui correspond à toujours diaboliser « Goliath » par rapport à « David ». C’est de plus en plus courant.

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          • Comme Seralini l’a montré (et oui), des années et des années d’utilisation de nourriture principalement OGM sur des rats de laboratoires, pourtant on a pas constaté d’épidémie curieuse sur la population générale.
            http://www.reporterre.net/La-nourriture-des-rats-de-laboratoire-fausse-les-etudes-de-sante-publique

            Je pense pas que cet argument a été exposé à cette fin, mais c’est cocasse que ça puisse nous permettre d’en déduire cela.

            Donc déjà si on a du mal à observer les dégâts sur des rats (alors que c’est massivement utilisé sur énormément de générations)…

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